Jérôme Loaëc "Jésus"
Dans le cadre des Jeudis de Nîmes, l'artiste peintre local Jésus expose sous les frondaisons des arbres séculaires qui bordent l'église Saint-Baudille où ses toiles polychromes ne passent pas inaperçues. L'occasion d'une rencontre avec Jésus, un talentueux personnage... haut en couleur.
Fruit des amours d'un Breton et d'une Aveyronnaise et né à Millau, le peintre nîmois Jérôme Loaëc a hérité son alias, Jésus, de ses amis et d'une ressemblance aux traits que l'on prête au Messie. Mais là s'arrête le parallèle car au-delà d'une personnalité affable et solaire, Jésus préfère s'exprimer sur les toiles plutôt que de prêcher sur la "Toile".
Titulaire d'un Bac d’Arts plastiques/arts appliqués, à 54 ans le Nîmois d'adoption affiche un solide parcours artistique qui l'a vu accrocher ses créations aux cimaises de nombreuses expositions à Lyon, Blosseville-sur-Mer, Paris, Berlin et bien sûr à Nîmes. Attiré dès son plus jeune âge vers l'art pictural, sur des grands formats sur toile travaillés à l'huile Jésus dévoile un univers chatoyant à tendance astrale, végétale et cosmogonique qui questionne le mythe de la création du monde.
Des influences multiples
"J'ai pour objectif de dématérialiser l’image pour contrarier le visible et chercher des émotions au-delà des apparences", explique l'homme de l'art dont les influences plurielles vont des Impressionnistes (Monnet, Van Gogh) aux grands maîtres italiens du gothique (Raphaël, Fra Angélico, Botticelli, Giotto di Bandone dit Giotto) en passant par les "modernes" contemporains chinois Zao-Woo-Ki et Chu-Teh-Chun.
"Après des études artistiques et une belle et longue promenade dans la vie qui m’a éloigné de ma passion, aujourd’hui j’y reviens. Pour y rester", détaille Jésus dont la passion est intacte. "Pour moi, comme il n’y a pas plus beau mot d’amour pour dire la lumière et ses couleurs, je m’efface et fais don universel pour le regard des autres. S’enchevêtrer dans les lignes, répandre la couleur, tracer au loin et vouloir revenir, indiquer le relief pour sortir de l’espace et puis… y pénetrer, savoir et se contredire. Le geste veut imprimer l’esprit. Quel est-il ? Une trace qui n’existait pas quand la toile était blanche." Et en parlant de regard, il n'attend plus que vous posiez le vôtre sur les quatre grands formats oniriques pour le moins originaux qu'il expose.